Booba apporte une nouvelle fois son soutien à Adama Traoré
BUZZ
Booba relaye un extrait du livre « Lettre à Adama » en soutien au combat d’Assa Traoré
Depuis le début de l’histoire d’Adama Traoré, dont les circonstances de sa mort en 2016 suite à son interpellation font l’objet d’une âpre bataille judiciaire, Booba a toujours été d’un grand soutien au combat que mène la grande soeur d’Adama (paix à son âme), Assa.
Ainsi le Duc de Boulogne le démontre encore aujourd’hui, en relayant sur son compte Instagram un extrait du livre « Lettre à Adama » :
Lui c’est mon père, notre père, il s’appelle Mara Siré Traoré, un soninké né au Mali en 1943.
Il a quitté son pays natal en voiture, traversé la Mauritanie, pris le bateau pour l’Espagne et rejoint Paris. C’était un homme ouvert, il avait un emploi, prenait des cours de français au foyer. Mon père était beau, grand, très souriant et charismatique.
Nos frères et sœurs aînés ont vu notre père travailler dur pour bâtir la France, les éduquer, soutenir les siens au Mali…
La famille Traoré, une famille recomposée comme ont dit ici.
Un Papa faisant figure d’autorité mais aussi généreux et aimant, qui tenait à ses enfants comme à la prunelle de ses yeux. Il y avait les plus petits : Samba, Cheikne, Bagui, Hawa & Adama, Yssoufe, Baï et Yacouba; les plus grands d’entre nous avaient déjà quitté la maison. J’étais devenue l’aînée du quotidien, la plus grande des plus jeunes.
Mon père, Mara Siré Traoré, était chef dans le bâtiment. On a quitté Bobigny car il a eu un chantier à Beaumont Sur Oise et il a choisi de nous installer là bas. J’avais alors 3 ans. Puis mon père qui avait travaillé tant d’années dans la fibre et l’amiante, et bien trop fumé, est tombé malade d’un cancer. Les aînés , Lassana, Mama, Koudjé, Mamadou, Bagui Yacouba, Moustapha sont venus à son chevet . Le 9 Août 1999 notre père Mara Siré Traoré est mort. Ce jour nous avons perdu notre pilier . Pour nos mères la vie est devenue difficile mais elles nous ont élèvés avec force et courage!
Il n’y a pas très longtemps, une jeune fille nommée Selly m’a demandé lors d’une interview qu’est ce que je regrettais le plus? J’ai répondu mon père. Si mon père avait été là , on aurait évité ce 19 juillet 2016, le jour où notre vie a basculé. On aurait pas eu cette vie. Il aurait protégé Adama , protégé mes petits frères de ce monde.
J’étais jeune, mes frères trop petits. Mais je n’ai jamais oublié ce que mon père nous avait dit : » Si il arrive malheur à l’un d’entre vous, il ne faudra compter que sur la fratrie ». NOUS Y SOMMES ADAMA… Et je dirais maintenant avec vous ,nos fidèles et précieux soutiens. “ Extrait livre Lettre à Adama”
Livre disponible en cliquant ici : « Lettre à Adama »
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- victor