Mort de rire

Seulement deux inhalations ont suffit…

Abordable et vendu en libre service, le protoxyde d’azote est un gaz à la mode. Mais ce que l’on ne précise pas, c’est qu’il est aussi mortel.

Nadine et Daniel, victimes de ce phénomène, ont vu leur vie basculer en seulement quelques heures… Le 5 Mai 2018, ce couple de la région de Verdun, décide de prendre une semaine de vacances. Comme chaque année, c’est à Majorque qu’ils décident d’aller se reposer.

Leur fils Yohan, 19 ans, restera seul ces quelques jours. Décrit comme un garçon posé et responsable, ses parents n’ont aucun souci apparent à se faire. 

Jusqu’ici rien d’anormal…

Environ soixante minutes après leur dernier échange, la gendarmerie contacte Nadine lui indiquant que son fils a succombé à une crise cardiaque.

La cause ? Ce gaz dit « hilarant »…

Un choc pour ce couple sans histoire qui ne s’y attendait pas un seul instant.

« Le soir de sa mort, Yohan avait réuni quelques amis à la maison. Ils ont pris l’apéritif et commencé leur  » jeu » : chacun à leur tour, ils ont inhalé du gaz hilarant qu’ils avaient transvasé dans des ballons de baudruche. Notre fils en a pris à deux reprises en une demi-heure. La seconde fois, il est tombé. Ses amis ont d’abord cru à une blague. Puis, quand ils l’ont vu blanc comme un linge, les yeux révulsés, ils ont aussitôt prévenu les secours et commencé à lui faire un massage cardiaque. Cela n’a servi à rien. Le Samu a pris le relais. Ils ont tout tenté pour le ranimer pendant plus d’une heure, mais son cœur n’est jamais reparti. » témoigne Nadine pour le magazine Closer.

Le protoxyde d’azote, la troisième drogue la plus consommée par les étudiants !

Le protoxyde d’azote, aussi connu sous le nom de gaz hilarant, est un gaz d’usage courant. Il est stocké dans des cartouches pour siphon à chantilly, des aérosols d’air sec ou des bonbonnes utilisées en médecine. 

Les usages exacts sont les suivants :

• Industriel :
  • Dans les moteurs à combustion,
  • Comme gaz propulseur dans certains aérosols (crème chantilly, bombes d’air sec)
• Cuisine, dans les cartouches pour siphon à chantilly,
• Médecine, en tant qu’antalgique et anesthésique,
• Récréatif, à des fins euphorisantes ou hallucinatoires.

Le quatrième usage étant détourné de l’usage initial. Le gaz est alors transféré dans des ballons de baudruche afin d’être inhalé, ce qui provoque les effets secondaires escomptés…

« Evitez de mourir aussi bêtement pour trois minutes de fou rire. »

« Il est inacceptable que des tutos sur ce gaz continuent à circuler sur YouTube. De la même façon, comment expliquer que cette substance toxique soit partout en vente libre ? Sans même une indication claire sur les bouteilles du risque mortel que l’on encourt si on l’utilise comme une drogue. Il faut informer les familles et les jeunes. Souvenez-vous de notre histoire. » 

Voilà la conclusion de cette mère éplorée. On espère effectivement que chacun s’en souviendra…

PS : Buzzdefou compte sur vous pour signaler l’entreprise française Cracker N20 qui met en vente, des packs composés de bonbonnes, de cartouches et de ballons. Un aller simple vers la mort !

Prudence Palle