Christine and the Queens se défend suite à la polémique sur son feat avec Booba !

MUSIQUE
La collaboration entre Christine and the Queens et Booba aura décidément fait couler beaucoup d’encre. Pourtant sur le papier ce featuring a vraiment de la gueule. Le clip Here est disponible sur Youtube depuis le 9 février et il a déjà déchaîné de multiples critiques sur les réseaux sociaux.
Conclusion, l’interprète de Paradis Perdus a décidé de donner son point de vue de l’histoire avec un long message posté sur sa page Facebook :
« Si je ne suis brusquement plus respectable après l’avoir invité lui, alors je préfère attendre de gagner le respect en continuant à faire bouger les lignes. Pourquoi si différents, sur la même bagnole ? La réponse est ouverte comme mes textes. Je suis collectionneuse de questions »
Et de continuer :
« C’est une féministe qui a écouté Temps Mort, c’est un rappeur qui a sorti un titre zouk l’année dernière. Ces informations ne s’annulent pas, elles dessinent simplement des espaces plus complexes que prévu. Il y a surprise, contradiction ; j’accueille ces contradictions car elles font aussi partie de moi. Elles ne m’empêchent pas d’avoir des convictions profondes. J’aimais déjà les textes de Kanye et Booba quand j’ai écrit Chaleur Humaine ; et c’est pour l’amour de la punchline que j’ai fait mon make-up au mercurochrome »
« Je m’assois avec mon pantalon masculin, ma chemise ouverte sur mes petits os de jeune fille blanche, queer et féministe, je suis chez moi dans la chanson que j’ai écrite,
Il me rejoint entièrement vêtu de sa marque, il s’est vengé en se construisant un empire, il a la métaphore crue qui déverrouille. Je nous aime bien ensemble, sans renoncer à rien, en un espace, un sentiment particulier : la colère, le verbe. »
Puis Christine and The Queens explique vouloir continuer :
« Je vais continuer de provoquer des rencontres inattendues, justement parce que je considère que la production musicale française devrait être un territoire plus accueillant que le nôtre. Je ne crains pas l’impureté du mélange – justement parce que je suis de culture queer. Ce qui m’effraie, en revanche, c’est que la culture du rap soit encore aussi méconnue en France, et qu’une collaboration comme la nôtre puisse encore paraître absurde. Ce n’est pas une rencontre absurde. C’est une rencontre surréaliste. Nos deux voix se marient curieusement pour finalement se répondre, comme un cadavre exquis. »
Puis en conclusion la chanteuse fini par :
« Voilà deux survivants, très différents sur la même bagnole, à l’heure même où l’on choisit de voter sur qui faire partir d’ici, et qui tolérer encore. Plaira, plaira pas, c’est l’affaire de chacun et je le respecte. Mais que ceux qui m’accusent (violemment, et sans nuances) de renoncer à tout ce qui fait la force et le courage de mon personnage regardent une nouvelle fois le clip : il n’y a ici que Christine, qui lutte et lutte encore. Je vais continuer à être cette présence rugueuse et imparfaite, je vais continuer d’aller exactement où j’ai envie »
C’est la mentalité française qui veut ça, les deux artistes aux univers opposés avaient pourtant tout mis en place afin que cette collaboration soit un succès.
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- victor