Streaming : Des rappeurs français accusés d’avoir triché pour gonfler sur leurs chiffres sur Deezer et Spotify
Africa/Caraîbes
La petite combine des rappeurs pour gonfler les écoutes sur les sites de streaming
Si la tricherie était avérée, elle ferait l’effet d’une bombe et rebattrait les cartes, les cartes de l’industrie musicale. C’est le journal Les Échos qui révèle ce matin une possible tricherie sur les sites de streaming. D’étranges anomalies ont été détectées sur les plateformes de téléchargement comme Deezer ou Spotify par le Syndicat de l’édition phonographique (SNEP), qui regroupe notamment les maisons de disque. Il s’est rendu compte que certains artistes de rap et de hip-hop cumulaient des scores d’écoute totalement démesurés, alors que dans le même temps les ventes de leur disque ne décollaient pas, et que la chanson ne passe pas plus fréquemment à la radio.
Comment l’expliquer ? Et bien des batteries d’ordinateur auraient servi à écouter en boucle les morceaux de ces artistes afin de gonfler artificiellement leur score.
À propos de cette affaire, le SNEP a déclaré :
Certains artistes de musique urbaine ont pu atteindre ces derniers mois des volumes de consommation hors norme sur les plates-formes de streaming. Aucune étude n’a prouvé quoi que ce soit, si ce n’est le constat d’une consommation spectaculaire sur ces quelques artistes, dont les fans sont très consommateurs de streaming, et ce dans un contexte où le marché retrouve la croissance grâce à ce mode de consommation.
Des entreprises font même de la pub sur Internet pour proposer ce genre de service : pour s’offrir 500.000 écoutes sur Spotify, il suffit de débourser 1.500 euros. Votre chanson est propulsée dans le top à partir d’1,4 million d’écoutes. Faites le compte. L’enjeu est de taille, car les ayants droit sont rémunérés par les plateformes en fonction de ce score d’écoute.
Cette technique permet aussi d’enclencher une dynamique, par exemple à la radio où l’on prend en compte les classements des plateformes de téléchargement pour programmer une chanson. L’industrie de la musique attribue sa renaissance à ces sites de streaming. Si une telle tricherie était avérée, cette renaissance ne serait qu’un château de cartes.
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